Les missions profesionnelles ont été mises en place afin de favoriser une meilleure préparation des étudiants à leur insertion dans la vie professionnelle.
Il s'agit pour les étudiants de répondre à la commande d'une entreprise, d'un cabinet de conseil ou d'une collectivité tout en développant de précieux liens avec le monde professionnel. Par ailleurs, c'est l'occasion pour les étudiants d'apprendre à travailler en équipe. Le suivi des étudiants est assuré selon les cas par un enseignent-chercheur et/ou par le professionnel commanditaire de la mission. Trois principaux temps vont rythmer ce suivi : le lancement de la mission, la réunion intermédiaire durant laquelle les étudiants font état de leurs avancées à mi-parcours et la soutenance du projet.
Exemples de missions professionnelles de l'année en cours :
Etude de faisabilité d'un dispositif d'ambassadeur du végétal en Anjou
Depuis le 15ème siècle, l’Anjou s’est construit un véritable savoir-faire autour des métiers du végétal : Aujourd’hui, les entreprises de la filière, regroupées au sein du pôle de compétitivité Végépolys, continuent d’innover pour rester leader dans le végétal spécialisé. Le végétal spécialisé constitue l’une des ressources spécifiques majeures de l’Anjou.
« L’Avenir pousse en Anjou » ; « Anjou : royaume du végétal »
L’Anjou joue sur la carte du végétal pour mettre en valeur son territoire !
Cependant, tant au niveau local que national, l’Anjou peine à se faire reconnaitre dans les représentations communes comme le berceau de l’innovation végétale. Ce sont davantage la Loire, les châteaux et les vignobles qui font partie des éléments fondateurs de l’identité locale. Bien que la filière du végétal spécialisé pèse au niveau local sur l’économie, les institutions politiques, le système de formation […] le territoire peine a exploiter pleinement le potentiel de son « identité végétale ». Un groupe d’étudiants, spécialisés en Développement économique, en Tourisme et en horticulture, a par exemple montré que le végétal est peu mis en valeur au niveau touristique (GERARD, RETAILLEAU et SAVOIE 2014). Pour que les habitants s’approprient davantage la ressource de leur territoire, ils ont recommandé de mettre en place un système d’ambassadeur du végétal. Cette recommandation est le point de départ de notre présente mission professionnelle. Le laboratoire de recherche GRANEM et l’association Terres des Sciences nous interroge sur la faisabilité d’un dispositif d’ambassadeurs du végétal.
Est-ce qu’un dispositif d’ambassadeur du végétal permettra à la population de l’Anjou de s’approprier la ressource locale ? A quelle condition ce dispositif permettra à l’Anjou de se positionner, à juste titre, comme le territoire leader dans l’innovation végétale ?
C’est aux cotés de deux étudiantes d’Agrocampus nous mettons nos connaissances en matière de développement territorial pour répondre à ce questionnement.
Pour cette étude, nous nous appuyons sur une palette de ressources :
- de nombreux rapports portant sur le végétal en Anjou ;
- des entretiens avec des acteurs clefs du développement économique.
- un questionnaire, portant sur l’identité locale.
- les outils et les méthodes du marketing territorial, qui nous sert de fil conducteur.
A l’occasion de ce travail :
- nous nous interrogeons sur la manière dont le végétal est mis en valeur en Anjou et celle-ci est cohérente au regard du positionnement concurrentiel du territoire.
- nous proposons une stratégie de marketing territorial qui joue pleinement la carte du végétal innovant.
- nous proposons un dispositif d’ambassadeurs du végétal, dans lequel les futurs ambassadeurs valoriseront l’Anjou à partir de sa véritable ressource spécifique : l’innovation végétale.
- nous recommandons d’autres outils permettant de valoriser l’innovation végétale.
Economie Sociale et Solidaire : Innovations et Territoires
La région des Pays de la Loire mène un programme de recherche sur l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) pour une meilleure conception des initiatives d’acteurs et une appréhension des secteurs s’inscrivant dans la démarche ESS. Dans le cadre du programme ISTESS, (Innovation Sociale et Technologique dans l’ESS) supervisé par des enseignants chercheurs mais également par des acteurs de l’ESS, comme l’IRESA (Inter Réseau de l’Économie Sociale Solidaire en Anjou) et Social Planet, le réseau des initiatives sociales et solidaires, notre travail s’articule autour de la conception d’un observatoire à partir de fiches analytiques qui appuieront les recherches du programme ISTESS sur notamment la définition de l’innovation sociale dans les territoires. Par ailleurs, ces fiches permettront d’alimenter l’Observatoire régional tenu par la Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire des Pays de la Loire (la CRESS). Ce qui devra nous conduire à la proposition de préconisations en termes d’anticipation des dynamiques territoriales dans le champ de l’ESS.
Notre mission a été divisée en 4 projets assignés à chacun des 4 membres du groupe sur des acteurs clés de l’ESS :
- les Pôles Territoriaux de Coopération Économique (PTCE) ;
- les sociétés coopératives françaises, roumaines et italiennes ;
- le fond de dotation, Angers Mécénat ;
- et un travail mené avec Social Planet.
Notre travail consiste à relever les différentes formes d’innovation véhiculées par ces différents acteurs, d’identifier la manière dont elles se traduisent sur le territoire.
Nous travaillons également sur l’identification des filières pas encore ou peu impactées par l’innovation, et comment y remédier.
Nous avons entamé notre mission en nous documentant sur l’ESS, domaine jusqu’à lors inconnu par la majorité du groupe.
L’un des outils commun mobilisé pour chaque projet est l’enquête auprès des acteurs - enquêtes sur le terrain ou entretiens semi-directifs par phoning ou mailing à travers des questionnaires et guide d’entretien.
Le travail d’analyse et de synthèse que nous menons dans le cadre de notre mission professionnelle est très instructif. La rencontre avec divers acteurs du territoire de tous horizons, (associations, élus, entreprises...) ainsi que la découverte de nouveaux secteurs d’activités sont très enrichissants et nous donne une vision concrète du travail et des actions menés par ces acteurs. Le travail en groupe lui même nous permet d’avoir un regard critique sur notre travail effectué individuellement. La complémentarité et le recueil d’idées différentes est enrichissant et nous donne l’opportunité de mener à bien notre mission en travaillant collectivement.
Malgré tout, nous avons mis un petit de temps à trouver un fil conducteur avec les 4 différents projets qui nous ont été attribués. Autre difficulté : la disponibilité des acteurs et donc de prise de rendez-vous, en particulier pour la réalisation des enquêtes.
